Stordito

L'écervelée

Mercredi 12 octobre 2011 à 2:46

Un ptit coup de blues ce soir. Parce que j'ai renvoyé chier une personne que j'aimais beaucoup. Je lui ai dit des choses qui dépassaient l'entendement. Mais je voulais vraiment que cette personne me fiche la paix. Ce qu'elle a fait d'ailleurs. Mais... J'ai essayé de reprendre contact ce week-end. On s'est reparlé deux fois. Quelque chose s'est irrémédiablement rompu. Déjà parce que tout ce que j'ai dit ne l'a pas touché (à l'écouter) mais aussi parce qu'il y a encore cette rancoeur dans mes mots qui ne peux pas se décrocher. Du coup je ne sais pas quoi faire. J'aimerais qu'on redevienne comme avant. Ces amis proche, à s'appeler, s'envoyer des textos, discuter, rire ensemble... Mais je crois que tout ça s'est perdu quelque part... Tant pis. Tant mieux. Je ne sais pas encore. Ca fait chier.

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Lundi 10 octobre 2011 à 23:10

Voilà. Après avoir fumé jusqu'à ne plus pouvoir reconnaître mes poumons, après avoir ri pour cacher tout ça, j'ai envie de parler un peu. Ca fait 3 ans. Trois années que je m'oublie dans son souvenir. Cette rupture que je n'avais pas voulu. Les non-dits et les choses contenues, tout ça a fait que c'était inévitable. Enfin, c'est ce que je croyais. J'ai agi comme une enfant gâtée, je croyais qu'il allait revenir, comme toujours. Je m'étais habituée à ce qu'il revienne. Il l'a fait, comme un petit toutou. Mais je ne l'ai pas vu. Je l'ai traité comme je pensais qu'il devait être traité. Tout en lui me dégoutait, me décevait, au point que je me sentais heureuse et fière de ce que je faisais. Il pleurait comme un lâche qu'il n'avait pas su effacer. Et j'ai ri, ri comme une folle de le voir m'appartenir comme ça. Ce n'est jamais éternel. On est con à 16 ans. On est con. On avait déjà tout pourtant, la vie à deux et même le chat. On avait tout et j'ai tout envoyé valdinguer. Chaque jour je regarde en arrière et voit cette stupide ado arrogante jeter cet homme de sang froid. Le jeter comme un mégot de cigarette, ce qu'il détestait. Cette petite fille qui était quand bien même heureuse à ses côtés. Et maintenant ? Aigrie, froide, remplis d'agressivité et d'ennui. Qui collectionne les amourettes comme au temps du bac à sable, rien qui ne pourrait le remplacer. J'aimerais tellement l'oublier. Je le veux de toutes mes forces. Son numéro me trotte dans la tête, encore une fois, encore un peu. Il peuple mes rêves, mes cauchemar, mes nuits pleines de sueurs froides. Tout ça à cause d'un article. Sur un blog. Comme quoi les mots sont aussi effroyables qu'un bain de sang, sinon pire. Je veux l'oublier. Vraiment. Véritablement. Je m'évertue à me le casser de la tête. Chaque rencontre me rappelle son souvenir malheureux. Lui qui a déjà tout oublié. C'est lui qui a gagné finalement. Je ne suis plus qu'un vulgaire mégot de cigarette à ses yeux. Quelque chose d'immonde et d'inutile, surtout dangereux. Ne pas s'en approcher. Je sais que j'ai été infecte, désagréable, que mes mots ont été la pire des tortures. Je sais que je n'étais qu'une gamine pourrie gâtée. Je me rappelle sans cesse de la manière dont je l'ai envoyé bouler. Et j'ai tellement peur de recommencer que je m'interdis une relation. Tout le temps, je me dis que ce sera toujours la même et que personne ne mérite ça. Le souvenir de cette rupture m'empêche d'aller de l'avant. Je me suis vue être cruelle, impitoyable. Je me suis vue, je ne me suis pas reconnue. C'était mon bonheur, que  j'ai foutu en l'air. Même si je ne l'aime plus, j'ai honte de ce que j'ai fait. Et je pense que personne ne mérite de vivre cela à nouveau. Personne ne doit subir cela. Je sais que je ne suis pas capable pour le moment, d'arrêter mes impulsions assassines... Et j'ai pourtant besoin d'être aimée, un besoin vital que ces amitiés amoureuses font mourir une fois de plus. J'ai l'impression d'être dans un cercle vicieux. J'allume, je jette comme une merde de peur d'être aimée, de peur d'avoir ce pouvoir, de peur d'aimer et qu'on me détienne toute entière. J'ai peur qu'on me connaisse véritablement, j'ai peur de faire souffrir comme j'ai fait souffrir tant de personnes. Alors, je me meurs en silence, dans ces amours morts nés. Lorsqu'on commence à me connaître au point d'être intime, tous mes défauts ressurgissent, cette susceptibilité qui me transforme en monstre, cette capacité à faire culpabiliser les gens et cette jalousie impalpable, cette jalousie qui détruit tout. Je connais ces défauts, je connais tout ça. Comment s'en défaire ? Comment redevenir cette ado souriante qu'on adorait et dire adieu à cette personne infecte qui renvoie tout le monde dans ses foyer et qui creuse chaque jour un peu plus, le vide entre elle et ses amis.

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Lundi 10 octobre 2011 à 1:12

Je pense avoir besoin d'écrire pour réussir à me sortir de mes démons. En somme, un blog qui ne saura pas forcément joyeux, pas forcément suivi et qui ne souhaite pas avoir de regard compatissant. Je ne cherche rien de spécial vis-à-vis des possibles visiteurs, juste à comprendre le pourquoi du comment je suis devenue ce que je suis.

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